Gagosian Gallery / Paris
Cindy Sherman
Color photograph

28/09/2012
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Photographies / Communiqué de presse

Gagosian Gallery : Paris

Cindy Sherman
Color photograph


Gagosian Gallery is pleased to present a series of recent landscape format photographs by Cindy Sherman. This is her first exhibition with the Paris gallery, following exhibitions in Los Angeles and Rome in previous years.

Working exclusively as her own model for more than thirty years, Sherman endlessly transforms herself to address the complexities of identity through photographs that she controls as author, director, and stylist. A consummate performer, she captures every possible manipulation of her face and body on camera, coaxing the most nuanced expressions from her supple features, and refining every structural detail, from fingernails to props. Revealing myriad assumed identities, from fraught adolescent to suburban housewife to Renaissance aristocrat to modern-day social doyenne, Sherman continues to explore the inexhaustible range of social guises and psychological spaces that women have claimed throughout history.

In Sherman's latest photographs, recondite female figures stand against vast and inhospitable natural landscapes. Elaborately costumed, they appear at odds with the backdrops of desolate plains, barren trees, and otherworldly wintry terrains. The dynamic between each woman and her alien setting varies; some hint at specific narratives, while in others she appears to have landed quite by chance. In Untitled (#551), she wears a heavily beaded full-length gold and cobalt dress, accented with a high, regal collar. Her spare silk turban and bare face contrast with the sumptuousness of her attire. Her clear blue, ever-watchful regard and her hands lightly clasped in an expectant gesture beckon the viewer to cross into the mossy riverbed at her back. In Untitled (#547), a phantasmal sorceress hovers at the edge of a stormy seascape. Clad in a long black gown and dramatically embellished bolero, she stares vacantly, her sagging, age-worn face framed by long, flowing silver locks. In Untitled (#552), she wears a severe black frock, white gloves and matching ruffled lace collar. With her sharp russet bob and deep scowl, she looks like a disapproving governess or scolding maid from a bygone era. In each image, the female figure looms larger than the surrounding natural world, in a reversal of the Romantic hierarchy.

For this series, Sherman shot the background landscapes on the isles of Capri and Stromboli, in Iceland during the 2010 volcanic eruption, and on Shelter Island, New York. Later she manipulated them digitally to create lush and painterly effects, tweaking rocky seascapes and clouds of volcanic ash to recall Barbizon landscapes or Turner's ambrosial skies. Then she photographed herself in costume before a green screen in the studio, leaving her face free of makeup, and digitally manipulating it later. This series of photographs evolved from an editorial project for Pop magazine, using clothes from the Chanel archives. The garments range from 1920s haute couture designed by Coco herself to contemporary creations by Karl Lagerfeld; the sumptuous, elegant apparel, with its resplendent fabrics, feathers, ruffling, and beading creates a striking contrast with the bleak intensity of the surrounding landscape. These photographs draw explicit attention to the newly layered artifice of Sherman's technique, while embracing popular conventions and processes in digital photography.





Gagosian Gallery est heureuse de présenter une série de photographies récentes de Cindy Sherman de format paysage. Il s'agit de sa première exposition dans la Galerie de Paris à la suite de ses expositions organisées à Los Angeles et à Rome dans les années précédentes.

Travaillant exclusivement comme son propre modèle depuis plus de trente ans, Sherman se transforme sans cesse pour faire face aux complexités de l'identité à travers des photographies qu'elle contrôle en tant qu'auteur, metteur en scène et styliste. Artiste accomplie, elle saisit toute manipulation possible de son visage et de son corps avec son appareil photographique, captant les expressions les plus nuancées de ses traits souples, et affinant les moindres détails structurels depuis les ongles jusqu'aux accessoires. Révélant une multitude de fausses identités, de l'adolescente accablée à la femme au foyer de banlieue, à l'aristocrate de la Renaissance ou encore la femme mondaine d'un certain âge, Sherman continue d'explorer la gamme inépuisable des apparences sociales et des profils psychologiques que les femmes ont revendiqués tout au long de l'histoire.

Dans les photographies les plus récentes de Sherman, d'obscures figures féminines se tiennent debout devant de vastes et inhospitaliers paysages naturels. Habillées de vêtements sophistiqués, elles semblent en contradiction avec les décors de plaines désolées, hivernales et mystiques et d'arbres dénudés. La dynamique entre les femmes et leurs environnements étrangers varie, faisant parfois allusion à des récits spécifiques, alors que dans d'autres, elles semblent apparaître un peu par hasard. Dans Untitled(# 551), elle porte une robe en or et cobalt perlé sur toute la longueur, rehaussés d'un haut col royal. Son turban de soie simple et son visage nu contrastent avec la somptuosité de ses vêtements. Son regard bleu clair, toujours aux aguets et ses mains légèrement serrées dans un geste d'espoir invitent le spectateur à franchir le lit de rivière couvert de mousse qui se trouve dans son dos. Dans Untitled (# 547), une sorcière fantasmatique plane au bord d'un paysage marin orageux. Vêtue d'une longue robe noire embellie d'un boléro, elle regarde d'un air absent, son visage abimé par l'âge et encadré par ses longs cheveux blancs flottants. Dans Untitled (# 552), elle porte une robe noire sévère, des gants blancs assortis à son col en dentelles et volants. Avec sa coupe au carré rousse et son air profondément renfrogné, elle ressemble à une gouvernante désapprobatrice ou à une domestique en colère d'un autre âge. Dans chaque image, la figure féminine apparait plus grande que le monde naturel qui l'entoure, une inversion de la hiérarchie romantique.

Dans cette série, elle a photographié les paysages sur les îles de Capri et de Stromboli, en Islande lors de l'éruption volcanique de 2010, et à Shelter Island, à New York. Ensuite, elle les a manipulés numériquement pour créer des effets pictauraux luxuriants, en peaufinant les paysages marins rocailleux et les nuages de cendres volcaniques pour rappeler les paysages de Barbizon ou les cieux divins de Turner. Elle s'est ensuite photographiée elle- même en costume devant un écran vert dans son atelier, laissant son visage sans maquillage, et en le retouchant, numériquement. Cette série de photographies, issue d'un projet éditorial pour le magazine Pop, utilise des vêtements des archives Chanel. Les tenues portées par Sherman vont de la haute couture des années 1920 conçue par Coco elle-même à la création contemporaine de Karl Lagerfeld ; les vêtements somptueux et élégants, avec leurs tissus, leurs plumes, leurs volants et leurs broderies de perles resplendissantes, créent un contraste saisissant avec l'intensité maussade du paysage environnant. Ces photographies attirent clairement l'attention sur la nouvelle technique qu'utilise Sherman, superposant les artifices, tout en embrassant les convenances populaires et les processus de la photographie numérique.
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