Une idée naît de la passion commune de deux hommes, André Halimi et Lionel Chouchan. Ceux-ci rêvent de partager leur amour pour le 7e art et particulièrement pour le cinéma américain. Et c'est à Deauville que tout devient possible. Michel d'Ornano et Lucien Barrière, alors respectivement maire de la ville et PDG du groupe Lucien Barrière, puis Anne d'Ornano voient grand pour la station balnéaire. Ils veulent la faire vivre et rayonner au-delà de la saison hippique, ils souhaitent prolonger la période estivale et illuminer les Planches d'étoiles.
1975 | Le Festival du Cinéma Américain de Deauville voit le jour. Il remporte immédiatement l'adhésion du public, mais il faudra attendre encore quelques années pour que les stars américaines acceptent d'y venir.
1977 | Le Festival innove et décide d'y rendre ses « hommages ». Sous l'impulsion de Lionel Chouchan, cette section s'ajoute à la programmation. Dès la 3e édition, Gregory Peck, Vincente Minelli et Sydney Pollack foulent le Tapis rouge. « Hollywood s'est trouvé un verger en Normandie », résume joliment Anne d'Ornano, qui succède à son mari à l'Hôtel de Ville et laisse présager les belles années à venir du Festival.
1992 | Le Festival inaugure son Palais. Pour sa 17e édition, le Centre International de Deauville se voit déléguer la co-organisation générale de l'événement en collaboration avec l'agence qui deviendra plus tard Le Public Système Cinéma. Cette année-là, le Grand auditorium ouvre ses portes et réserve un accueil chaleureux à Clint Eastwood.
1995 | Sous la nouvelle direction générale de Bruno Barde, le Festival s'ouvre à la compétition. Il remet son 1er Grand Prix à Tom DiCillo pour son film Ça tourne à Manhattan, sous la Présidence du Jury d'Andreï Konchalowski. Depuis, les festivaliers attendent chaque année avec impatience le Palmarès, composé aujourd'hui de trois récompenses prestigieuses : le Grand Prix, le Prix du Jury et le Prix de la Critique Internationale, témoins de la vitalité du cinéma indépendant américain.
1998 | Le Festival lance la section Courts Métrages, mais devra l'arrêter en 2004. Cette année reste marquée par la rencontre à Deauville de Michael Douglas et de sa future femme Catherine Zeta-Jones avec Antonio Banderas, également présent pour la promotion du Masque de Zorro.
2003 | Le Festival décide de prendre le pouls de l'Amérique en donnant un coup de projecteur aux documentaires et en leur consacrant une nouvelle section, Les Docs de l'Oncle Sam. Le public est enthousiaste.
2007 | Le Festival propose au festivalier de continuer à rêver éveillé. Avec le concours de La Cinémathèque française, il revisite, années après années, l'histoire et l'héritage du cinéma américain. Pour la première fois, des films de son patrimoine, allant du début du XXe siècle à aujourd'hui, sont projetés jour et nuit et sans interruption, ce qui fait encore maintenant du Festival de Deauville le seul festival au monde à proposer un tel programme 24h sur 24 ! Le Festival montre ainsi le cinéma américain dans tout ce qui le fonde : le cinéma indépendant comme les films grand public, une compétition, des premières, des hommages et des documentaires, présentés dans un programme foisonnant et éclectique de plus de 120 films.
2010 | Pour sa 36e édition, le Festival ouvre ses salles et ses écrans aux séries télévisées américaines. La nouvelle section Deauville Saison 1 a pour principal objectif de devenir une véritable plate-forme professionnelle de l'écriture scénaristique, un rendez-vous des scénaristes. Les sérivores s'y donnent désormais rendez-vous le week-end de l'Ouverture du Festival, pour des projections de séries cultes et d'épisodes inédits, en accès libre et gratuit.
2011 | Le Festival souhaite cette année donner Carte blanche à une célébrité du monde des arts et des lettres qui accepte de faire découvrir et de partager sa préférence de cinéma et son Amérique personnelle. L'édition 2011 inaugure également son Nouvel Hollywood - pour honorer ensemble l'avenir du cinéma américain en invitant à Deauville une comédienne ou un comédien, fleuron du cinéma de demain - ainsi que le Film Corner, un nouvel espace dédié aux vendeurs et aux acheteurs pour qu'ils puissent y découvrir le meilleur de la production cinématographique américaine de l'année.
Depuis presque quarante ans, le Festival du Cinéma Américain de Deauville est le lieu éphémère de découverte et de reconnaissance des jeunes réalisateurs américains en devenir. Un espace filmique qui donne à voir les rêves et rassemble les imaginaires populaires liés à la plus grande cinématographie au monde : celle d'hier, d'aujourd'hui et de demain projetées sur grand écran. Celle d'une industrie autant que de ses stars et de ses mythologies. C'est l'Amérique du cinéma, c'est le Cinéma Américain.