Maison Européenne de la Photographie

Martin PARR
Pascal ROSTAIN / Bruno MOURON
Luciano CASTELLI
Fouad ELKOURY
Barbara LUISI
Jean-Michel FAUQUET

25/03/2014
> Maison Européenne de la Photographie


Photographies / Communiqué de presse

Maison Européenne de la Photographie

Martin PARR
Pascal ROSTAIN / Bruno MOURON
Luciano CASTELLI
Fouad ELKOURY
Barbara LUISI
Jean-Michel FAUQUET


Martin PARR
Depuis trente-cinq ans, Martin Parr photographie des scènes de la vie ordinaire qui ont le don de nous prendre au dépourvu, pressentant la vulnérabilité inhérente à chacun de nous. Aujourd'hui il nous invite à le suivre à travers Paris. Pendant deux ans, Martin Parr s'est penché sur les Parisiens et les Parisiennes et a photographié les Champs-Élysées, les touristes, le 14 juillet, les défilés de mode, le salon d'aéronautique du Bourget, Paris Plage, les musées, les foires d'art, le salon de l'agriculture. Une soixantaine d'oeuvres, images inédites et clichés plus anciens, illustre ainsi le Paris de Martin Parr, notre capitale vue par le plus anglais des photographes.

Pascal ROSTAIN / Bruno MOURON
Les célébrités n'ont pas de secrets pour Bruno Mouron et Pascal Rostain, qui depuis plus de vingt ans photographient l'intimité des plus grandes stars. Leurs images ont fait le tour du monde dans la presse, mais chose plus rare pour des photos souvent "volées", elles ont aussi été exposées par de grandes institutions. Car le travail de Bruno Mouron et Pascal Rostain relève autant de la sociologie que de l'univers des paparazzi. Il répond à notre curiosité autant qu'il nous dérange, mais ce faisant, il dessine une réflexion plastique et explore nos comportements sociaux. La Maison Européenne de la Photographie, qui leur avait consacré une exposition en 2007, présente deux de leurs séries : Famous et Autopsie.

Luciano CASTELLI
L'artiste suisse Luciano Castelli s'exprime dans différents médias : la peinture, la photographie, la vidéo, la sculpture ainsi que la musique. Dans les années 1970, il commence à poser devant l'objectif, révélant dans ses autoportraits un personnage aux multiples facettes, prenant les rôles de la mort ou d'un animal comme d'une créature androgyne ou mythique. Ces autoportraits, jusqu'à présent peu publiés, sont d'un dynamisme intact dans leur érotisme ludique et révèlent un aspect jusque-là sous-estimé de l'oeuvre de Castelli. Ce que le psychanalyste français et critique d'art Jean-Michel Ribettes avait déjà noté en 2001 est devenu encore plus pertinent aujourd'hui : « Les masques du transformateur sont contrés par les mille et un masques de la censure. Les convulsions, les tensions, les humiliations, les condamnations. Ces jours-ci, la puissance et l'arrogance du puritanisme n'ont jamais été si puissants et si fragiles. La théâtralité expressive de Castelli est là pour protester contre la confusion d'une prude période mercantile vilement grégaire. » L'exposition présente une large sélection de ces autoportraits, réalisés entre 1973 et 1986, ainsi qu'une sculpture-vidéo monumentale. Elle dévoile également pour la première fois la correspondance échangée entre Luciano Castelli et Pierre Molinier après leur rencontre en 1974, et montre une série inédite de portraits de l'artiste réalisés par Molinier.

Barbara LUISI
L'exposition à la Maison Européenne de la Photographie, présente, autour de deux séries un ensemble d'une quinzaine d'oeuvres récentes de Barbara Luisi : ses paysage marins, issus de la série Dreamland (présentée jusqu'au 4 mai), ainsi que ses photos de nus, Fragility. Née à Munich, Barbara Luisi vit et travaille à New York et à Camogli en Italie. À l'âge de 9 ans, elle commence à étudier le violon. Après un diplôme à à la « Hochschule für Musik und Theater » de Munich, elle se produit professionnellement dans de grands orchestres européens comme le Munich Philharmonic, l'Orchestre du Capitole de Toulouse, la Bayerische Staatsoper, et comme premier violon au sein du "Pocci String Quartet". Ces années de musique stimulent, renforcent, à la fois son oil et sa sensibilité. En photographie, Barbara Luisi retranscrit visuellement ce qu'elle éprouve en jouant de la musique. C'est à 17 ans qu'elle commence à photographier, avec un Leica M6, et à développer elle-même ses photos dans sa chambre noire. Elle décide plus tard de se consacrer entièrement à la photographie. Barbara Luisi exprime son art à travers la réalisation de portraits, souvent en lien avec le théâtre et la musique, la nature morte et le corps humain. Son travail a été présenté en Europe (Vienne, Genève, Dresde.) mais aussi au États-Unis et au Japon. Comme l'écrit la philosophe Françoise Gaillard, « Barbara Luisi relève le défi que la mer oppose à la peinture. Mais sa mer n'est pas celle diurne et lumineuse qui permet à Monet, à Renoir, à Manet et à bien d'autres encore, de jouer de toutes les nuances de bleus, de gris et de verts. Sa mer à elle est nocturne, ombreuse, ténébreuse, tantôt noire, tantôt bleue, d'un bleu si foncé qu'il tire vers le noir. Et seule ce que le poète a si bien nommé "cette obscure clarté qui tombe des étoiles", vient trouer de sa lumière froide cette surface sombre. »

Fouad ELKOURY
Photographe et vidéaste libanais, Fouad Elkoury vit entre Paris et Beyrouth. Dans les années 1980, il coeuvre la guerre civile au Liban et au Proche Orient. Son travail aborde le paysage urbain comme la dimension d'intimité ou les questions socio-politiques en temps de guerre. Exposé notamment au Palais de Tokyo, à la Biennale de Venise, au Beirut Art Center, Fouad Elkoury présente, avec cette installation de plusieurs diaporamas vidéo, sa deuxième exposition à la Maison Européenne de la Photographie. Comme il l'explique, « tout est parti d'un poème d'Etel Adnan To live in a time of war / Vivre en temps de guerre, que je tenais à illustrer. Avec le temps, et au gré des associations d'images, ce souhait s'est transformé en une projection multiple, une sorte de pièce en trois actes qui raconte plusieurs histoires à la fois. »

Jean-Michel FAUQUET
Les oeuvres de Jean-Michel Fauquet résultent de procédés qui font appel au dessin, à la peinture et à la sculpture, avant de donner lieu à des photographies proches de l'estampe. Il s'agit essentiellement d'un travail d'atelier, où le sujet, fabriqué à partir de matériaux pauvres, est un prétexte qui suscite chez le spectateur un récit que celui-ci élabore à partir de sa propre mémoire et de son imaginaire. Sa façon de voir la lumière et les formes est très personnelle. Ses procédés de tirage autant que l'utilisation de papiers ou de supports particuliers en font aussi un alchimiste. Ses oeuvres font l'objet d'expositions à l'étranger et en France, notamment aux Rencontres photographiques d'Arles en 2013. Jean-Michel Fauquet est représenté dans de grandes collections (Le Fonds national d'art contemporain, La Bibliothèque nationale de France, la Maison Européenne de la Photographie, le Musée national d'art moderne). L'exposition à la Maison Européenne de la Photographie présente environ 80 oeuvres de l'artiste. Selon le journaliste et écrivain Stéphane Bonnefoi, « Jean-Michel Fauquet est un artiste à hauteur d'homme, plus familier du Massif Central, des tumuli et des monts laborieux que des sommets romantiques. D'ailleurs, son regard ne vise jamais les hauteurs mais plutôt leurs antres, tout comme celui des centrales électriques, noires et boulonnées, des pylônes de téléphériques rouillés ou des cabanes de chantier. Une mythologie du travail - de la montagne, éveillée dès son enfance dans les Pyrénées. Jean-Michel Fauquet est né à Lourdes en 1950. Tous ces objets en résistance face au passage du temps renvoient le photographe à une forme de nostalgie qui serait plutôt celle du néolithique, d'un temps archaïque sans cesse à retrouver, à réinventer, plutôt qu'à celle de l'enfance : "Je suis chargé d'une histoire qui va bien avant ma naissance". Il faut peu de choses à Jean-Michel Fauquet pour construire ce qui n'a existé que dans les méandres d'un temps antédiluvien : du carton et une chambre noire. Pour percer ses montagnes, il se fait tour à tour dessinateur (dans le métro), vagabond (dans les rues de Strasbourg-Saint-Denis), artisan (dans son atelier-appartement). Autant de fonctions élémentaires, vitales pour lui, qui font peut-être un artiste. Dans le quartier du Sentier où il vit (un mont né sur les déchets des Halles), il récupère du carton : "Nous entrons dans l'âge du carton, qui est celui de la précarité et du rejet". Un matériau pauvre et sans histoire. Précieux. Il construit alors des reliques enserrées dans un écrin gris-noir, les patine pour les fondre dans un temps primitif. Puis les photographie à la chambre - la photographie n'est qu'une étape parmi tant d'autres. Jean-Michel Fauquet est-il d'ailleurs photographe ? N'est-il pas plutôt l'inlassable stimulateur d'une mémoire impossible à renaître ? Il n'y a pourtant pas matière à désespérer ; de tout ce noir jaillira fatalement la lumière. Toujours faible voire improbable mais essentielle pour espérer vivre un jour ce que nous avons oublié. »
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