Le Palais de Tokyo
L'Usage des formes Artisans d’art et artistes
Avec : Abdou Fataï ABIOLA, Georges ALLORO, Jean-Marie APPRIOU, Jean-Michel APPRIOU, ARCA, Marc AUREL, Bernard et François BASCHET, Eric BENQUÉ, BERGER&BERGER, Camille BLATRIX, BLESS, Gérard BORDE, Bruno BOTELLA, Linda BROTHWELL, Jacques CARELMAN, Nicolas CECCALDI, Giorgio DE CHIRICO, Gérard DESQUAND, Benjamin DILLENBURGER et Michael HANSMEYER, Aleksandra DOMANOVIC, Charles EAMES, Alexandre ECHASSERIAU, Pierre EMM & Johan DA SILVEIRA & Piotr DA SILVEIRA, Nicolas FARINOTTI, Pierre FAVRE, GLASS FABRIK, GRAMAZIO KOHLER RESEARCH- ETH Zurich, Constance GUISSET, Frédéric HAMEL, Bernard HEIDSIECK, Yngve HOLEN, Franck JALLEAU, Thomas JAMES, Emmanuel JOUSSOT, François JUNOD, Gaël LANGEVIN, Nathanaël LE BERRE, Guillaume LEBLON, Xavier LE NORMAND, LEZARD GRAPHIQUE, Emmanuelle LAINÉ, Marie LUND, Jean-Paul MAHÉ, Benoît MAIRE, Christophe MANKA, Maurice MARINOT, Kristin MCKIRDY, Christophe MICHEL, Christian MORETTI, Jean-Luc MOULÈNE, Sébastien NEDJAR, André NICOLAS, Jean Antoine, NOLLET, Giuseppe PENONE, Daniel POMMEREULLE, François-Xavier RICHARD, Frédéric RICHARD, David ROSENBLUM, Bernard SOLON, Ettore SOTTSASS, Robert STADLER, SYNDICAT, Richard TUTTLE
L’exposition L’Usage des formes explore l’ingéniosité humaine et la relation passionnée que les créateurs entretiennent avec leurs outils, en abordant l’instrument comme un élément fondamental du rapport de l’homme au monde. Faisant dialoguer artisans d’art et artistes, l’exposition rassemble les métiers d’art, le design, les arts plastiques et l’architecture dans une scénographie conçue par le designer Robert Stadler et réalisée en collaboration avec des artisans d’art.
Le début du parcours invite à plonger dans l’univers de l’atelier. Au sein de cette fabrique, l’outil se donne à voir comme une incarnation de l’Histoire, en ce qu’il correspond fondamentalement à la transmission ou réécriture de la pratique qui lui est associée. L’exposition aborde ensuite la notion de prise en main de l’outil. L’objet technique est l’instrument de cette préhension qui permet de mettre l’homme en contact avec le monde. Telle une prothèse, l’outil est précisément cette extension du corps qui permet à l’homme d’interagir avec son environnement et de passer ainsi de l’état de nature à l’état de culture. Apprendre à manipuler un outil révèle les propriétés cachées de la matière. L’outil, par conséquent, est un objet qui permet d’extraire de l’information, de mesurer et de quantifier le réel et d’opérer des croisements fructueux entre la science, la technologie et l’artisanat. L’exposition se clôt sur la double dimension symbolique - voire magique - et utilitaire de l’outil : à l’instar du compas des Compagnons du Devoir, devenu symbole philosophique de la Franc-maçonnerie, ou encore du dodécaèdre gallo-romain, mystérieux objet de divination, présentés dans cette section. Par leur préciosité ou par le sens dont ils ont été investis, ces objets, à l’origine simples instruments, deviennent de puissants symboles de l’humanité et des vecteurs de contemplation.
Commissaire : Gallien Déjean
Scénographie : Studio Robert Stadler